mardi 22 janvier 2013

Les relèvements des plafonds du livret A et du LDD pénalisent-t-ils l’assurance vie et le financement de l’économie ?



L’annonce de la hausse des livrets réglementés avait provoqué beaucoup de réactions notamment sur ces effets sur l’assurance vie et le financement de l’économie. Valérie Pécresse dénonçait le mercredi 22 août une "mesure anti-entreprises".




La première hausse de 25% du livret A et le doublement du plafond du LDD ne se sont pas fait a priori au détriment de l’assurance vie mais par l'arbitrage avec d'autres produits d'épargne bancaire.

L’assurance vie a connu des années 2011 et 2012 difficiles avec de nombreux mois en collecte nette négative.


Mais  ces mauvaises performances pourraient s'expliquer en partie par une collecte exceptionnellement importante sur les livrets soumis à l’impôt et aux dépôts à terme (toutes durées confondues).

Deux explications non exclusives pourraient alors être avancées :
  • Les épargnants dirigent leur épargne vers des produits plus liquide dans un contexte d’incertitude par précaution.
  • Les banques ont profité de leur pouvoir de prescription pour orienter de « l’épargne assurance vie » vers de l’épargne bilancielle dans le souci de satisfaire au mieux les critères de Bâle 3 (au détriment des assureurs et de Solvency 2 ?).

Deux conclusions seraient donc envisageables :

1 – Le législateur n’a pas pénalisé l'épargne longue et l'assurance vie en augmentant les plafonds des livrets réglementés qui n'avaient jamais été révisés pour tenir compte de l'inflation.
2 – Une raison probable et partielle des mauvaises performances de l’assurance vie a pu être la volonté des banques d’augmenter l’épargne bilancielle pour satisfaire les règles de Bâle 3 en profitant de leur pouvoir de prescription (au détriment des assureurs et de Solvency 2 ?).



Le premier relèvement des plafonds n’a semble-t-il pas pénalisé l’assurance vie à court terme mais l'influence sur le long terme sera à vérifier. En se basant sur des relèvements de plafond précédents, difficilement comparables avec l'ampleur des actuels, les arbitrages se font rapidement, 1 à 2 mois pour l'essentiel des transferts.
La publicité autour de cette réforme à provoquer une épargne financière supplémentaire qui aurait peut-être été plus judicieux de consacrer à la consommation et contribuer à la relance de l'économie qui souffre d'avantage d'un faible niveau de demande que d'un manque de financement.
NB : Les périmètres des chiffres présentés sont à prendre avec précaution, ils ne sont pas forcement strictement comparables.

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