vendredi 19 avril 2024

Finances publiques : un constat


Dettes publiques : 1 100 milliards soit 115% du PIB et 5,4% de déficit en 2023.

45% du PIB en prélèvements obligatoires (cotisations, impôts et taxes) en France en 2022 soit 1 195 milliards d'euros. On est à un sommet !

30 à 100 milliards d'euros de fraudes fiscales, principalement TVA et évasion fiscale plus ou moins frauduleuse.

20 milliards d'euros de fraudes sociales, principalement travail dissimulé avec mauvaises cotisations sociales et fausses déclarations à l'Assurance Maladie par les professionnels de santé.


Pour 1 000€ de prélèvement :

331€ de cotisations sociales

163.5€ de TVA

114.5€ de CSG

70.6€ d'impôt sur le revenu

40.5€ d'impôt sur les sociétés

31.4€ de taxe foncière

26.8€ de taxe sur les carburants

13.5€ de taxe sur le tabac

18€ de droits d'enregistrements

16.4€ de droit de succession-donation

13.6€ de taxe sur les salaires (personne moral)

10€ autre prélèvements sociaux

9.7€ de taxe sur les conventions d'assurances

8.7€ de versement transport

8€ pour l'apprentissage

7€ de CRDS

6.6€ d'impôts irrécouvrables

6.5€ de contribution au service public de l'électricité

6.5€ de taxe d'habitation (2021)

5.1€ taxe foncière des entreprises

4.5€ de forfait social

4.2€ de taxe sur les boissons

3.2€ de taxe pour l'aide aux logements FNAL

3.2€ de C3S

3€ d’imposition de prélèvements sur les capitaux mobiliers

2.7€ de taxe audiovisuelle (2022)

2.5€ de taxes sur les mutuelles

2.4€ sur la loterie

1.9€ pour la Caisse de solidarité pour l'autonomie

1.9€ pour l'immatriculation des véhicules

1.9€ d'impôt sur l'énergie électrique

1.8€ d'impôt sur la fortune immobilière (IFI)

1.4€ sur les paris hippiques

1.2€ d'impôts forfaitaire sur les entreprises de réseaux

1€ de prime d'assurance automobile



Pour 1 000€ de dépenses publiques :

223.3€ de retraites

157.3 pour le système de santé

117.3€ pour les affaires économiques

97.4€ pour les services généraux des administrations

50.7€ de dépenses maladie et invalidité

89€ pour l'enseignement

38.6€ pour le chômage

37€ pour la famille

30.4€ pour la défense

29€ pour l'ordre et la sécurité

27.4€ pour protection sociale additionnel

25€ pour l'exclusion sociale

24€ pour les loisirs, les cultes et la culture

21.4€ pour le logement et équipements collectifs

17.7€ de protection pour l'environnement

14.5€ d'aide au logement

Les rémunérations des fonctionnaires pèsent pour 22.1% de dépenses publiques, 8.7% pour les dépenses de fonctionnement, 6% d'investissement et la charge de la dette 2.5%



Source : Où va notre argent ? de Agnès Verdier-Moulinié 2023


lundi 4 mars 2024

Inflation : entre méthodes et biais de disponibilité


L'inflation est l'évolution de l'indice des prix à la consommation sur une année glissante sauf mention contraire. Elle est de 2,9% en février 2024 mais revêt différentes valeurs selon la catégorie de biens. Ainsi, les biens manufacturés sont stables voir en baisse, tandis que l'alimentation a augmenté de 20% en deux ans. L'indice correspond a un ensemble de biens et services représentatifs de la consommation des ménages. Jusqu'aux années 80, l'alimentation et l’habillement représentaient les principaux postes de dépenses dans le budget des ménages. Actuellement, ces places sont prises par le logement et les énergies, la part de l'alimentation et de l'habillement a fortement diminué. Il y a également les nouvelles dépenses, dites incompressibles, comme les télécommunications. Peu de personnes peuvent désormais vivre sans téléphone ni internet ! L'INSEE fait évolué son indice avec la structure du panier représentatif moyen des français.

La déflation technologique fait diminuer l'inflation puisqu'à prix équivalent nous achetons un bien de meilleurs qualités. Ceci est un choix méthodologique de l'INSEE qui souhaite avoir un indice qui représente un panier stable dans le temps afin de pouvoir faire des comparaisons. Mais les consommateurs ne remarquent que peu cette déflation. En effet, personne ne peut acheter à 50€ un smartphone de 2015 en 2024 ! Il serait inutilisable. Les biens qui contiennent de l'électronique sont particulièrement concernés par cette déflation (voiture mieux équipé, smartphone, internet mobile, services de téléphonie...) mais pour le consommateur le prix payé est identique même si le bien ou le service s'est amélioré.

Lorsque cette déflation technologique s'applique sur des biens de forte valeur comme les voitures, ce qui peut représenter plusieurs milliers d'euros de déflation, il faut consommer beaucoup de plaquette de beurre avec un prix en hausse de 10% pour compenser. Or, on achète du beurre toutes semaines et une voiture tous les dix ans. On remarque donc beaucoup plus la hausse de l'alimentaire que la déflation sur les biens de fortes valeurs. On appelle cela le biais de disponibilité car cela nous vient plus facilement à l'esprit quand on cherche à évaluer l'inflation de manière intuitive.

Dans le panier représentatif de l'INSEE, le logement représente 6%. C'est un choix méthodologique ! Il fallait faire un compromis entre un locataire de grande ville qui dépense 33% de ses revenus en loyers et les propriétaires dont la mensualité de crédit n'évolue pas, donc inflation à 0% et même les propriétaires qui ont finit de payer leur crédit et qui ont donc 0% de leur budget pour le logement (je simplifie, l'INSEE prend en compte les taxes et l'entretien). C'est l’argument le plus avancé pour signifier que l'indice de l'INSEE n'a pas de valeur. Cependant, même si le choix méthodologique est discutable, il a sa justification dans son souci de représenter un ménage "moyen".

Il y a une nécessité pour l'INSEE de construire un indice stable dans le temps afin de rendre possible le travail économétrique des économistes. L'INSEE est indépendante depuis des décennies. Le gouvernement ne dicte pas à l'institut les chiffres qu'il publie. Ces deux chois méthodologiques et ce biais de disponibilité expliquent en grande partie l'écart entre l'inflation ressentie par les consommateurs et l'inflation mesurée par l'INSEE.

jeudi 1 février 2024

Finance des français : statistiques de l'INSEE


 Selon l'INSEE avec les données les plus récentes disponibles début 2024.


2012€ est le salaire médian des salariés du privé en 2021

2524€ est la salaire net moyen dans le privé en 2021

2590€ est le salaire net moyen d'un enseignant

57% des personnes sont bénéficiaires nets de la redistribution élargie aux services publics (santé, éducation, infrastructures...)

32 millions de personnes imposables à la taxe foncière en 2022

3 millions de logements vacants

4.3 millions de personnes sont allocataires de l'un des minima sociaux

3 fois plus de femmes à temps partiel parmi les salariés

5.4 millions d'ouvriers en 2022

le "halo" autour du chômage regroupe 1.9 million de personne (personne qui voudrait travailler mais ne sont pas comptabilisée dans les chiffres du chômage)

1700€ salaire net médian des immigrés

361 400€ de patrimoine net moyen pour les ménages sexagénaires

177 200€ de patrimoine brut médian par ménage

78% des salariés ont des horaires "atypiques"

17 millions de retraités en 2021

2.35 enfants par femmes immigrées nées entre 1960 et 1974

1.68 indicateur conjoncturel de fécondité

306 heures de plus par an de travaille pour les cadres

5.2 millions de résidences principales sont des passoires énergétiques

38% de la population vit dans de grands centres urbains

1509€ brut est le montant moyen de la pension de droit direct tous régimes confondus

42.6 ans est l'âge moyen de la population

31 millions de résidences principales

57% de propriétaires

14% d'écart de salaire entre homme et femme dans le privé

7.4% taux de chômage en janvier 2024

14.5% taux de pauvreté en 2023

43 milliardaires en 2023

les 10% les plus riches détiennent 47% du patrimoine en 2021